Le Canada & la guerre sud-africaine, 1899-1902

Insigne de chapeau canadien du temps de la guerre des Boers
Musée canadien de la guerre
1, place Vimy
Ottawa, Ontario
K1A 0M8
Tél. (819) 776-8600
Sans frais: 1-800-555-5621

Uniforme & équipement

L'équipement de type Oliver

Illustration de l'équipement de type Oliver utilisée pendant la guerre des Boers, par RJ. Marrion.  Tiré de: Jack L. Summers, 'Tangled web : Canadian infantry accoutrements, 1855-1985'; Canadian War Museum historical publication. n26; Bloomfield, Ont. : Museum Restoration Service, 1992. p.48 L'équipement de type Oliver, modèle 1899, avec le composantes de base, incluant la ceinture, sac à cartouches, bretelles et attaches, porte-baïonnette, gourde et support, ainsi que houppelande.

Pour l'aider à déplacer facilement ce dont il a besoin pour faire campagne, le soldat canadien dispose, en Afrique du sud, de l'équipement de type Oliver. J.W. Oliver, chirurgien servant auprès de l'Armée britannique au moment de l'expédition de la Rivière Rouge, en 1870, avait créé cet ensemble, entièrement de cuir brun, qui devait permettre au soldat d'être autosuffisant durant de longues périodes de marches. Quoique rejetée par l'Armée britannique, l'équipement attire toutefois l'attention de hauts gradés de la Milice canadienne qui en recommandent l'adoption en 1883. Il n'est cependant pas mis en production avant 1898.

Cet équipement comprend une ceinture fermée par une boucle en laiton en forme de serpent, un sac pour quatre-vingts cartouches, un porte-baïonnette, une gourde d'une chopine, dans un contenant, un havresac de toile, des gamelles dans un sac de toile, un ensemble d'attaches, passant sur les épaules, pour en faciliter le transport. Un havresac de toile blanche, attaché à un baudrier et un ensemble de bretelles en cuir, pour le manteau d'hiver, font aussi partie de cet équipement.

En Afrique du Sud, les Canadiens rencontrent plusieurs problèmes avec l'Oliver. La gourde est beaucoup trop petite et fragile pour une vraie campagne : en conséquence, les hommes la remplacent très tôt après leur arrivée au Cap, par le modèle britannique Mark IV, plus grande et fabriquée d'acier émaillé. Lorsqu'il contient ses quatre-vingts cartouches, le sac de cartouches porté juste sous l'abdomen, devient lourd et déséquilibre le porteur. De plus, lorsque le militaire doit se jeter sur le ventre pour éviter les tirs ennemis, le sac lui rentre dans l'estomac. Recharger l'arme de cette position devient aussi pénible. Cette partie du problème est résolue lorsqu'on adopte une bandoulière de cent cartouches portées à travers l'épaule.

Les fusiliers montés des unités canadiennes en Afrique du Sud ont accès à une variation de l'Oliver laquelle comprend la ceinture, la baïonnette et le havresac. Ils ont aussi un étui de fabrication canadienne qui contient un revolver Colt calibre .455 New Service, et une bandoulière de cartouches. La bandoulière du type Orndorff, utilisée par les troupes à cheval britanniques, comportait un large ceinturon en cuir qui passait en travers de l'épaule gauche auquel pendait, sous le bras, le sac de munition, qui pouvait contenir cinquante cartouches de calibre .303 dans cinq petits sacs séparés.

Malgré ses imperfections, l'équipement Oliver est utilisé durant toute la durée de la guerre d'Afrique du Sud. Des soldats canadiens le porteront même durant la Première Guerre mondiale alors qu'il prouvera sa totale inadéquation et sera remplacé par l'équipement en toile des Britanniques.