«Tous les soldats au front pendant la Première Guerre mondiale savaient que leur véritable ami était l'homme de la cantine de l'Armée du Salut.»
- Will Bird, Ghosts Have Warm Hands


Au cours de la Première Guerre mondiale (1914-1918), les activités outre-mer de l’Armée du Salut canadienne s’inscrivaient dans le cadre d’un effort beaucoup plus important organisé par les salutistes britanniques.

L’AS canadienne envoya cinq aumôniers militaires au front et contribua à faire fonctionner des baraques , des cantines, des installations de repos et des refuges bien équipés en Grande-Bretagne, en France et en Belgique, où les soldats épuisés par la guerre pouvaient prendre un bain, remettre leurs vêtements en état, manger des repas décents et se préparer physiquement, mentalement et spirituellement au retour toujours difficile aux tranchées.

Les soldats ont affectueusement surnommé l’Armée du Salut «Sally Ann», et le logo familier au bouclier rouge - l’emblème de ses efforts de guerre - date également de cette période.

Au Canada, la Salvation Army Home League recueillait des fonds et envoyait des dizaines de milliers de paquets contenant des chaussettes, des sous-vêtements, des cadeaux de Noël et d’autres articles directement aux aumôniers de l’Armée du Salut, qui en assuraient la distribution aux soldats canadiens. Des salutistes se rendaient également chez les soldats partis à la guerre pour veiller au bien-être de leurs personnes à charge et réconfortaient de nombreuses familles endeuillées.

L’effort le plus visible de l’AS était l’aide aux soldats rapatriés. En moins d’un an, l’organisation recueillit assez d’argent pour ouvrir un certain nombre de refuges à travers le Canada - à Toronto, Montréal, Winnipeg, Halifax, Kingston et ailleurs - qui offraient tous une retraite tranquille, particulièrement aux soldats en route vers chez eux ou attendant d’être démobilisés à la fin de la guerre.