 
Les Rebelles américains marchent sur Québec
Gracieuseté de Bibliothèque et Archives Canada, C-8724
 
 
La Grande-Bretagne, sortie victorieuse de sa longue lutte 
contre la France 
pendant la guerre de Sept Ans, instaura son emprise sur la majeure partie de 
l'Amérique du Nord orientale. La colonie française 
installée dans la vallée du Saint-Laurent devint la province 
britannique de Québec.
De nombreux Canadiens en voulaient aux autorités britanniques, aux 
seigneurs, au clergé et aux marchands de Québec. Les seigneurs, 
auxquels les Canadiens louaient leurs terres, tentaient de dominer les 
communautés locales; le clergé récoltait une taxe, la 
dîme, et les marchands anglophones étaient des créanciers 
insistants.
Les marchands anglophones de Québec étaient tout aussi 
mécontents. Ils supportaient mal un gouvernement colonial qui leur 
refusait le droit d'élire une assemblée. Nés pour la 
plupart en sol américain, ils partageaient la colère d'un grand 
nombre d'Américains suscitée par les tentatives britanniques de 
percevoir des taxes en Amérique du Nord afin de soutenir une garnison 
coloniale et de financer la guerre de Sept Ans.
Désireuse de conserver l'appui des Canadiens, la Grande-Bretagne vota 
l'Acte de Québec en 1774. L'Acte élargissait les limites 
territoriales du Québec pour y englober la région des Grands 
Lacs et la vallée de l'Ohio, accordait aux catholiques le droit de 
pratiquer leur religion et d'occuper des charge publiques, rétablissait 
les lois civiles françaises, maintenait les lois criminelles anglaises 
et reconnaissait le système seigneurial. Par cet Acte, la 
Grande-Bretagne s'aliénait les Américains, une situation qui 
contribua à l'éclosion de la guerre d'Indépendance 
américaine.
En avril 1775, des combats éclatèrent entre des troupes 
britanniques et des Rebelles américains en Nouvelle-Angleterre. En 
quelques mois, les armées Rebelles avaient envahi le Canada, pris 
Montréal et assiégé la ville de Québec.