«Il serait plus facile d'oublier son propre nom que les innombrables moments où l'Armée du Salut a été véritablement notre réconfort et notre amie.»
- Général Harry Crerar
Ancien Commandant de la Première Armée Canadienne


L'Armée du Salut (AS), religion chrétienne organisée à Londres en 1865, qui se veut une oeuvre sociale, existe au Canada depuis 1882. En dépit de son nom d'allure martiale et de son organisation militaire comportant aussi des grades - qui témoignent de la «guerre» qu'elle livre aux maux sociaux et au manque de foi - l'AS ne préconise pas le recours aux armes contre des frères humains.

Néanmoins, les salutistes reconnaissent que le fléau de la guerre peut, dans certaines conditions, être préférable au mal plus grand de la persécution et de l'oppression. À la suite du déclenchement de la guerre en 1914, et de nouveau en 1939, les préoccupations humanitaires de l'AS ont formé la base de son engagement pour soutenir les efforts de guerre du Canada.

Au cours des deux guerres mondiales et tout au long de la guerre froide, l'Armée du Salut a assuré aux Canadiens servant dans les forces armées un certain réconfort sous la forme, par exemple, de boissons chaudes et de goûters. Elle et les a aussi aidés à conserver leur moral en établissant des centres de permission où ils pouvaient s'adonner à diverses activités ou simplement se détendre.

La guerre et l'entraînement en vue de la guerre sont des expériences physiques, psychologiques et émotionnelles qui vident le soldat. Aux Canadiens servant outre-mer ou au Canada, l'Armée du Salut essayait d'offrir un peu de bien-être - un petit morceau de chez soi, peut-être - dans la solitude et les conditions déshumanisantes de la guerre. Dans une mesure remarquable, l'Armée du Salut a formé partie intégrante de l'expérience militaire des Canadiens au cours de deux guerres mondiales.

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