«[L'AS] constituait le lien rassurant entre le combattant et son monde de paix, de bonté et d'équilibre.»
- Scott Young


En novembre 1939, Ottawa accordait à l’Armée du Salut le statut officiel de service auxiliaire de guerre canadien, distinction aussi accordée à la Légion canadienne, à la YMCA et aux Chevaliers de Colomb.

L’AS comprenait que la coordination par Ottawa de tous les services de guerre auxiliaires éliminerait le double emploi en matière de bien-être militaire. En 1942, chaque organisation accepta de se spécialiser dans certains domaines, l’AS assumant la responsabilité des cantines et de la présentation de films.

Ils avaient notamment à projeter des films, établir des cantines, organiser des activités récréatives telles que des concerts ou des manifestations sportives, fournir de quoi lire et de la papeterie, réconforter les blessés, ou même aider à ensevelir les défunts.

Bref, ils faisaient tout ce qui était nécessaire pour contribuer au maintien du moral des militaires. L’AS donnait pour instruction à ses superviseurs de «prendre soin du corps, de l’esprit et de l’âme de tout [soldat] quelles que soient...sa foi ou sa personnalité.»

Les superviseurs de l’Armée du Salut, tout en demeurant des civils, avaient un rang militaire équivalent à celui de capitaine de l’armée. En 1940, Ottawa leur a donné l'uniforme (sans l'insigne de grade) de leur arme et de leur unité respectives, avec les insignes de l’Armée du Salut et des Services de guerre auxiliaires.

Lors des exercices d’entraînement canadiens en Grande-Bretagne, les cantines mobiles de l’AS procuraient aux hommes fatigués café, beignets, chocolats et cigarettes.

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