La Démocratie en guerre :  
Les journaux canadiens et la Seconde Guerre mondiale
Préambule, introduction à la Deuxième Guerre mondiale Le Canada et la guerre Opérations L'holocauste
  - La politique et le gouvernement
  - Le Parlement
  - William Lyon Mackenzie King
  - La conscription
  - L'économie de guerre et les contrôles
  - Munitions
  - Transport maritime et construction navale
  - Production d'aéronefs
  - C.D. Howe
  - L'agriculture
  - Le contrôle des prix et des salaires
  - La vie sur le front intérieur
  - Les femmes et la guerre sur le front intérieur
  - Allocations familiales
  - La récupération
  - Les anciens combattants et leurs programmes
  - Hamilton (Ontario), ville en guerre
  -Montréal, ville en guerre
  - Les prisonniers de l'Axe au Canada
  - Les Forces armées canadiennes
  - La Marine royale du Canada
  - L'Armée canadienne
  - L'Aviation royale du Canada
  - Unités francophones
  - Le Programme d'entraînement aérien
  - Les pertes
  - Les prisonniers canadiens des forces de l'Axe
  - La démobilisation
  - Le jour de la Victoire en Europe
  - Les émeutes d'Halifax
  -

La planification
d'après-guerre

 

  Rechercher dans les archives de journaux  
 
Rechercher :

Trouver :
Emplacement :



Recherche détaillée
Le Canada et la guerre
Rassemblement contre la conscription devant le Château Frontenac, Québec (Qc). - Photo : CWM Reference Photo Collection (lcsh UB345.c2)
Rassemblement contre la conscription devant le Château Frontenac, Québec (Québec).

La politique et le gouvernement : La conscription

La conscription, ou service militaire obligatoire, divisa la nation au cours de la Deuxième Guerre mondiale et menaça la survie de chefs politiques. En 1939, le premier ministre Mackenzie King, conscient de l'opposition du Québec francophone à la conscription au cours de la Première Guerre mondiale, promit qu'il n'y aurait pas de conscription pour le service outre-mer. Toutefois, au milieu des années 1940, des pressions énormes s'exercèrent dans le Canada anglais en faveur d'une mobilisation totale de la main-d'œuvre. King introduisit la Loi sur la mobilisation des ressources nationales (LMRN), qui prévoyait l'enregistrement à l'échelle nationale des hommes admissibles et autorisait la conscription pour la défense du pays. À partir d'avril 1941, les jeunes hommes appelés devaient servir jusqu'à la fin de la guerre pour la défense du front intérieur.

Mais ce n'était pas assez pour certains citoyens du Canada anglais, d'où venait la plupart des volontaires des forces armées. Ils utilisaient un nom peu flatteur pour désigner les conscrits de la LMRN, les « zombies », les morts-vivants, seulement à demi-humains, qui sévissaient dans les films d'horreur. On exerça de plus en plus de pressions sur les « zombies » pour qu'ils se portent volontaires pour le service outre-mer.

Avec l'entrée en guerre du Japon en décembre 1941, on réclama de nouveau une conscription pour le service outre-mer. Lors d'un plébiscite tenu en avril 1942, King demanda aux Canadiens de le libérer de sa promesse de 1939. Le « Oui » l'emporta avec 64 % des voix, mais les Québécois votèrent « Non » à 73 %, et beaucoup d'autres Canadiens d'origine non-britannique s'y opposèrent également. La LMRN fut modifiée pour permettre la conscription pour le service outre-mer, mais King n'eut pas à aller plus loin, car il y avait encore assez de volontaires à ce moment.

Les combats en Normandie après le jour J causèrent de lourdes pertes chez les fantassins. J. L. Ralston, alors ministre de la Défense nationale, était convaincu qu'il était essentiel d'envoyer des conscrits en renfort outre-mer. Comme ses collègues du Cabinet n'étaient pas d'accord, King le força à démissionner et le remplaça par le général A.G.L. McNaughton dans un effort désespéré pour éviter la conscription. À l'instar de son prédécesseur, McNaughton, malgré son grand prestige, ne fut pas plus en mesure de trouver assez d'hommes de la LMRN prêts à se porter volontaires. Le 22 novembre 1944, King fut forcé de changer son fusil d'épaule et d'ordonner la conscription pour le service outre-mer.

Environ 13 000 hommes de la LMRN quittèrent finalement le Canada, mais seulement 2 463 se joignirent à des unités sur le terrain avant la fin du conflit. Soixante-neuf moururent au combat.

Articles de journaux d'intérêt


Articles en français



Articles en anglais